IMMIGRATION: LE CHOIX D'UN NOUVEAU MODELE D'INTEGRATION

Publié le par David Méheut

Cet été, le 13è arrondissement connaissait un nouveau drame. Un certain nombre d’immigrés périssaient dans l’incendie de leur foyer Boulevard Vincent Auriol.

Ce drame humain est révélateur d’un certain nombre de problèmes auxquels il convient de s’attaquer.

 

L’inaptitude de la ville de Paris à traiter les logements insalubres :

 

En premier lieu, il a révélé une fois de plus la grave inaptitude du maire de Paris, M. Bertrand Delanoë. En effet, lorsqu’on lui reprochait de ne pas construire suffisamment de nouveaux logements sociaux, le Maire répondait qu’il préférait réhabiliter les anciens logements insalubres de la ville. Quelle efficacité ! C’est bien la peine de verser des larmes de crocodile devant les caméras en criant à l’injustice pour séduire son électorat. La triste réalité est que Delanoë n’a rien fait et qu’une fois de plus il essaie de se défausser.

Mais au-delà de la carence de la ville de Paris dans la réhabilitation des logements insalubres, ce drame a également posé la question de la capacité d’accueil de notre pays.

 

La question de la maîtrise de l’immigration :

 

Certes, notre pays a vocation a intégrer les populations qui se reconnaissent dans les valeurs de la République et veulent participer activement au développement de notre pays. C’est ainsi que la France s’est construite.

Néanmoins, le drame du boulevard Vincent Auriol –tout comme celui de Sangatte, il y a quelques années- a montré les limites de notre politique d’immigration. Au jour où le modèle d’intégration français peine à intégrer tous les enfants de la République, il est urgent de maîtriser les flux migratoires et de s’inspirer de ce qui a marché à l’étranger comme par exemple au Canada.

Les deux problèmes essentiels qui se posent à nous sont d’une part, un problème social – faire en sorte que les populations immigrées puissent vivre dans des conditions décentes- et, d’autre part, un problème civique – faire en sorte que les populations adhèrent au modèle républicain.

 

Le projet de loi Sarkozy : l’immigration choisie

 

Le projet de loi Sarkozy est basé sur une idée simple : tous les pays qui ont réussi en matière d’intégration ont fait le choix d’une immigration de travail.

Ainsi, pour la délivrance d’une carte de séjour temporaire, il sera tenu compte de l’état du marché du travail dans le secteur géographique et d’activité concerné.

En outre, il est créé un nouveau titre de séjour « compétences et talents » devant être délivrée à une personne « susceptible de participer, du fait de ses compétences et de ses talents, de façon significative et durable au développement de l’économie française ou du pays dont il a la nationalité ».

Par ailleurs, seront mis en place des quotas en fonction de la situation démographique de la France, de ses perspectives de croissance, des besoins de son marché de l’emploi et de ses capacités d’accueil en matière de logement, d’éducation, de services publics.

Parallèlement, les mesures d’éloignement du territoire pour les étrangers en situation irrégulière et qui ouvraient jusqu’à présent la porte à tous les abus, seront renforcées. De même, il existera des règles plus strictes en matière de mariage mixtes ou de regroupement familial. De manière générale, il devra être justifié de ressources suffisantes et surtout de l’intégration républicaine.

 

Le besoin de combattre les discriminations :

 

Si on veut réussir notre nouveau modèle d’intégration, cela résultera d’un effort partagé. Il est donc plus que jamais nécessaire de lutter contre les discriminations encore tenaces dans notre pays.

C’est dans cette perspective que la majorité a notamment voté la reconnaissance du testing comme mode de preuve des discriminations. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a ouvert le débat sur la discrimination positive (à compétences égales, donner sa chance à la personne d’origine moins favorisée) qu’il encourage déjà dans les concours de police.

Mais la lutte contre les discriminations ne triomphera pas avec des seules mesures politiques. C’est l’affaire des mentalités individuelles. En d’autres termes, c’est à nous tous d’être irréprochables.

Publié dans Droit et Justice

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