Après l'UIMM, la FIDL et SOS Racisme?

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On vient d'apprendre que la justice enquête sur des détournements de quelques 350.000 Euros des caisses des associations FIDL ("syndicat" lycéen) et SOS Racisme. Le député socialiste Julien Dray semble être soupçonné par la justice puisque son domicile et son bureau à l'assemblée ont été perquisitionnés (les enquête porte également sur des éventuels pots-de-vins qu'aurait pu percevoir Julien Dray dans le cadre de ses fonctions au Conseil Régional d'Ile de France). D'après L'EXPRESS, ce dernier avait déjà été l'objet d'une enquête de la justice en 1999 concernant l'achat d'une montre à ... 250.000 Euros dont 150.000 payés en liquide. Cette dernière affaire avait été classée sans suite.

Certes, respectons la présomption d'innocence et laissons la parole à la défense qui n'a pas encore eu connaissance du dossier. A ce stade, l'essentiel est ailleurs.

Cette affaire est illustratrice des liens ambigus que peuvent entretenir certaines associations prétendument indépendantes de défense de causes plus ou moins nobles et le parti socialiste. En réalité, elles subissent (ou organisent) souvent un noyautage par le PS qui s'en sert comme plate-forme de recrutement ou de diffusion de ses idées.

Ainsi, on apprend que c'est en 1986 que la Fidl est de­venue l'une des associations porte-parole de la contestation lycéenne lors du mouvement contre le projet de loi Devaquet. Inscrite sous un statut d'association, elle s'est structurée dans le giron de SOS-Racisme, tandis que les permanents étaient, selon un ancien, « nommés par Ju­lien Dray ». La plupart des membres du bureau national ap­partenaient d'ailleurs à son courant, la Gauche socialiste, jusqu'à sa dissolution en 2002. Delphine Batho, une proche de Julien Dray, la dirigea un moment avant de rejoindre officiellement le Parti socialiste.

La FIDL a été au coeur de toutes les manifestations lycéennes contre les gouvernements de droite depuis 1986.

Le cas de SOS Racisme est plus compliqué car cette association a une réelle activité utile socialement. Au siège de l'association, 8 permanents coordonnent des ac­tions de sensibilisation au racisme, mais aussi l'aide aux victimes de discriminations. L'association a conduit plusieurs procès ainsi que des testings pour mettre en évidence ces pratiques illégales.

Le problème c'est que les liens malsains qu'elle entretient avec certaines figures du PS risque de nuire à son image et d'affecter ses activités pourtant indispensable dans un pays où le racisme demeure encore, hélas, encore trop répandu.

Publié dans Droit et Justice

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D
Dont acte!
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G
Julien Dray a peut-être des goûts de luxe mais le prix donné par L'Express est en FRANCS et non en EUROS. Cela s'est passé en 1997.
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