Encore une perquisition chez un avocat!
Cet après-midi, Me Veil, avocat de Jacques Chirac, a fait l'objet d'une perquisition à son cabinet par un juge d'instruction et un procureur dans le cadre d'une enquête contre son client. Il s'agit d'un cas de plus d'une exception qui a tendance à devenir la règle: les magistrats instructeurs en panne dans une enquête vont à la pêche dans les dossiers des avocats pour essayer de trouver des éléments.
Cette pratique est une atteinte grave aux droits de la défense.
Face à la puissance de la machine pénale, l'accusé n'a parfois que le rempart de son avocat. Au fil des siècles, les nations civilisées ont défini un périmètre de confidentialité absolue entre l'accusé et son avocat, indispensable à la défence.
La justice est humaine et donc faillible. Les erreurs judiciaires des affaires Dreyfus, Calas, Outreaux, et autres sont là pour nous rappeler qu'une des plus grandes des barbaries est la condamnation d'un innocent par le bras armé de la société. Au-delà des innocents injustement accusés, il y a les coupables. La société ne doit jamais oublier que dans le plus infame des criminels, il y a un être humain. Si une société veut rester humaine elle ne doit pas se montrer inhumaine. Cela implique qu'elle traite dignement chacun, quand bien même il aurait lui-même commis les crimes les plus inhumains.
Or traiter chacun avec humanité face au système pénal et son complexité implique nécessairement la présence d'un avocat qui saura présenter le dossier de son client à armes égales avec l'accusation, afin de permettre au juge de se prononcer dans des conditions aussi objectives que possible.
C'est la raison pour laquelle la remise en cause de ce dernier rempart contre la machine pénale que constitue la confidentialité des rapports entre un avocat et son client doit être préservé et que nous devons empêcher que les "fishing expeditions" des magistrats dans les cabinets d'avocats cessent et que ces perquisitions demeurent une exception strictement encadrée.
Cette pratique est une atteinte grave aux droits de la défense.
Face à la puissance de la machine pénale, l'accusé n'a parfois que le rempart de son avocat. Au fil des siècles, les nations civilisées ont défini un périmètre de confidentialité absolue entre l'accusé et son avocat, indispensable à la défence.
La justice est humaine et donc faillible. Les erreurs judiciaires des affaires Dreyfus, Calas, Outreaux, et autres sont là pour nous rappeler qu'une des plus grandes des barbaries est la condamnation d'un innocent par le bras armé de la société. Au-delà des innocents injustement accusés, il y a les coupables. La société ne doit jamais oublier que dans le plus infame des criminels, il y a un être humain. Si une société veut rester humaine elle ne doit pas se montrer inhumaine. Cela implique qu'elle traite dignement chacun, quand bien même il aurait lui-même commis les crimes les plus inhumains.
Or traiter chacun avec humanité face au système pénal et son complexité implique nécessairement la présence d'un avocat qui saura présenter le dossier de son client à armes égales avec l'accusation, afin de permettre au juge de se prononcer dans des conditions aussi objectives que possible.
C'est la raison pour laquelle la remise en cause de ce dernier rempart contre la machine pénale que constitue la confidentialité des rapports entre un avocat et son client doit être préservé et que nous devons empêcher que les "fishing expeditions" des magistrats dans les cabinets d'avocats cessent et que ces perquisitions demeurent une exception strictement encadrée.