Le retour du chaos

Publié le par David Méheut

La France semble à nouveau plonger dans le chaos syndical et contestataire.

Les dinosaures de la SNCF et de la RATP s’accrochent à leurs privilèges, alors que le reste du pays s’est serré la ceinture et que certaines caisses d’autres professions contribuent à éponger les déficits de leurs systèmes. On aimerait que ces gens mettent en pratique un principe au cœur de la sécurité sociale : la solidarité…

A cela s’ajoute la fronde de certains étudiants qui rêvent de reproduire les désordres lors de la crise du CPE. Soulevant l’accusation trop classique et ridicule de privatisation rampante des universités, ils essaient de mobiliser les étudiants embourbés dans des filières sans débouchés dans des structures archaïques. C’est précisément pour sortir l’université française de son marasme que la (timide) réforme de Valérie Pécresse très affadie suite à l’intervention du président Sarkozy donne plus d’autonomie aux universités et permet aux présidents d’obtenir des financements complémentaires extérieurs tout en conservant les garanties d’indépendance pédagogique et des diplômes nationaux.

Il est triste et préoccupant de constater qu’une partie de la jeunesse française en soit à ce niveau de pessimisme qu’elle adopte des positions aussi réactionnaires et conservatrice. Faut-il y voir les séquelles de l’endoctrinement auquel procèdent certains professeurs de l’enseignement public ? Sans doute, mais pas uniquement. Quel enthousiasme peut-on avoir lorsque l’on débarque dans les locaux froids et impersonnels des facultés, avec des amphithéâtres de 1000 élèves, des professeurs parfois arrogants et indisponibles, des personnels administratifs souvent incompétents et rarement aimables ? C’est bien pourquoi il est urgent de réformer nos universités. Rappelons d’ailleurs que parmi les rares bonnes choses faites par ce gouvernement figure l’augmentation du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Quant à la carte judiciaire, nous sommes en plein festival des égoïsmes locaux. Une chose est sûre : il faut réformer la carte judiciaire. La voie d’avenir, surtout avec une population vieillissante, ne serait-elle pas d’avoir localement des magistrats bénévoles sur le modèle des magistrates anglais. Quant à mes confrères qui seront pénalisés, je ne peux que sympathiser avec leur situation et il serait juste qu’ils se voient compensés. Toutefois, le service public de la justice dépend du budget de l’Etat et des arbitrages doivent être faits.

Publié dans Actualité

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