MITTAL/ARCELOR: tout est bien qui finit bien

Publié le par David Méheut

La fusion entre Arcelor et Mittal dont le principe vient d’être décidé entre les Etats-majors des deux groupes mondiaux de l’acier est une bonne nouvelle pour le capitalisme Européen.

 

Les réactions qui avaient suivi l’annonce de l’offre de Mittal Steel sur Arcelor tant de la part du PDG d’Arcelor, Guy Dollé, que de nombreux politiques de droite et de gauche ainsi que de certains médias, avaient de quoi choquer.

 

La mode du patriotisme économique semblait prendre une tournure inquiétante. Un an après le rejet de l’Europe par le référendum du 29 mai, la France semblait sombrer à nouveau dans le repli sur soi, la crainte de l’étranger et prête à s’abandonner une fois de plus dans les bras étouffeurs de l’Etat.

 

On a ainsi encore brandi la menace de l’étranger : pensez-vous ! Un Indien racheter le fleuron de l’industrie française ? Même si aucun ne l’a avoué ouvertement, il y avait un arrière goût de racisme dans les prises de positions de certains. On a agité toutes sortes de craintes : « patron voyoux » sans considération pour ses salariés, animé que par une logique financière, etc. La France avait trouvé son nouveau « plombier polonais » !

 

Et puis progressivement, on s’est rendu compte que la réalité était peut-être moins caricaturale que cela. D’abord le Groupe Mittal est un groupe en partie Européen. Ensuite, ses salariés notamment en France sont plutôt bien traités.

 

Là-dessus, M. Dollé a voulu contre-attaquer en allant jusqu’à proposer de donner la majorité de l’entreprise qu’il dirige à la société Russe, Severstal, et ce, en utilisant une procédure peu conforme aux principes de gouvernance d’entreprise…

 

Néanmoins, les actionnaires ont montré des signes de rébellion et c’est finalement Mittal qui devrait l’emporter et créer le groupe Mittal-Arcelor, nouveau géant mondial de l’acier.

Publié dans Economie

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