Synthèse sur le néant

Ce Week-end du 19 et 20 novembres, alors que l'UMP recrutait 5000 nouveaux militants dans le cadre de l'opération 48H, le parti socialiste français tenter d'appaiser ses querelles internes en élaborant une synthèse entre ses différents courants.

Sur www.david-meheut.over-blog.com, l'impasse dans laquelle se trouve le PS avait déjà été évoquée (le PS au bout de son chemin) dans un article dont la conclusion était que le parti socialiste était allé au bout de son programme et que s'il veut changer il devra soit opter définitivement pour le communisme, soit se tourner vers la social démocratie à l'européenne. Vu la synthèse qui a été adoptée, on est loin du compte.

Comment concilier le nationalisme populiste de Jean-Luc Mélenchon et l'ouverture sur le monde prônée par les Moscovici et autres Lang? 'étatisme d'Emmanuelli et le libéralisme de Strauss-Kahn? la démagogie de Fabius avec la rigueur de Jospin?

Le PS s'est uni pour les élections au détriment des idées. Plutôt que d'attaquer ses vieux démons de la gauche révolutionnaire et d'assumer son statut réformiste, le PS a cédé à la surenchère sociale allant même jusqu'à ressortir la "renationalisation" du placard!!

On finit par croire que la meilleure chose qui puisse arriver à ce parti aux prochaines élections, c'est de les perdre: si la droite commence effectivement à gouverner sans avoir peur de son ombre, la France changera et les socialistes pourront présenter une vision alternative en particulier dans des domaines comme l'éducation - là  où Tony Blair a su faire preuve de courage.

L'ennui, c'est que compte-tenu de la structure militante de ce parti -composé essentiellement de fonctionnaires de la génération du Baby Boom- on se demande comment pourrait émerger un courant rénovateur. Il n'y a qu'à voir le score de la motion de Jean-Marie Bockel.