2007: l'année du choix

Publié le par David Méheut

2007 vient de commencer. Il n’est pas besoin de rappeler à quel point cette année est un enjeu majeur pour la France.

 

Au cours des cinq dernières années, les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin ont entrepris des réformes courageuses. Une réforme du système de retraite qui a préservé le système jusqu’en 2012, le renforcement significatif de la prime pour l’emploi qui a donné un coup de pouce au pouvoir d’achat des ménages les moins aisés, une politique de sécurité routière qui a sauvé des milliers de vies, la décentralisation qui donne vie à la démocratie locale, la création et la rénovation de logements sociaux avec le Plan Borloo, la création des pôles de compétitivité, le redressement du budget de la défense, une réforme de l’éducation, etc.

 

Le président de la République aura su faire porter la voix de la France en particulier au moment de la crise Irakienne.

 

Nicolas Sarkozy aura eu sa part dans cette action gouvernementale. Il aura contribué à la réaffirmation de l’autorité de l’Etat, permis une baisse de la criminalité, amélioré les taux d’élucidation par la police et la gendarmerie, créé de véritables institutions pour s’attaquer aux réseaux de délinquance, fait passé deux lois pour réguler les flux migratoires, négocié des accords durables avec nos partenaires européens et méditerranéens, créé le fichier des empreintes génétiques pour la protection contre les délinquants sexuels… En tant que ministre de l’économie et des finances, il aura facilité la transmission des PME et négocié un accord entre la grande distribution et les industriels pour contenir la hausse des prix. Il aura été l’artisan du sauvetage d’Alstom.

 

Quand on sait les contraintes de l’action politique, ce bilan n’est pas négligeable. Il est même flatteur si on le compare au bilan de la gauche plurielle entre 1997 et 2002 alors même que cette dernière bénéficiait d’une conjoncture économique mondiale plus favorable.

 

On oublie trop souvent de dire que le chômage est à un taux plus bas que celui où il était sous Jospin.

 

Il n’en reste pas moins que le plus dur reste à faire dans un pays où il reste quand même un chômage de masse important, un pouvoir d’achat dégradé, des déficits publics abyssaux et des taux d’imposition qui pèsent lourdement sur le dynamisme économique. Pour couronner le tout, l’Union Européenne qui est notre meilleur instrument dans la mondialisation connaît une panne institutionnelle.

 

Voilà les enjeux de 2007 !

 

Quelles sont les alternatives ?

 

On ne citera pas Jean-Marie Le Pen qui dénonce de vrais problèmes mais qui veut apporter de mauvaises solutions irréalisables ou dangereuses pour la démocratie.

 

François Bayrou se verrait bien en troisième homme mais personne n’est capable d’identifier une proposition concrète de sa part si ce n’est un retour à la quatrième république. Ces considérations universitaires pourront peut être séduire les classes moyennes supérieures mais ne sont pas à la hauteur des préoccupations réelles des Français.

 

Ségolène Royal est quant à elle un sujet intéressant.

 

Sur les questions de sécurité elle a fait preuve d’un extrême pragmatisme en avançant des propositions qui vont parfois à la droite de Nicolas Sarkozy.

 

Sur les autres sujets, elle prétend s’en tenir au programme du PS qui veut revenir aux vieilles rengaines : François Hollande nous a promis dans le monde une hausse d’impôt, on nous reparle des 35 heures, on n’évoque absolument pas la réduction des déficits et encore moins le problème des retraites.

 

Sur l’Europe, la majorité de la gauche est hostile à l’Union Européenne alors que Ségolène Royal a fait campagne pour le oui.

 

Ségolène Royal a donc un discours très maternisant mais qui, pour l’instant, évite les grands problèmes de ce pays.

 

Nicolas Sarkozy quant à lui propose une route plus exigeante aux français : celle de la rupture tranquille.

 

Il s’agit de redonner du souffle à la création d’entreprise –seule susceptible de créer des emplois-, de réformer en profondeur l’Etat en resserrant les effectifs de la fonction public tout en revalorisant le statut des fonctionnaires, supprimer les privilèges des régimes spéciaux de retraite, faire un effort en matière de recherche, etc.

 

Voter Sarkozy, c’est faire un choix courageux, volontaire et responsable, le choix de s’attaquer sans plus attendre aux maux de la France dont on nous parle depuis si longtemps. Nous savons tous qu’il faudra faire ces réformes un jour. Le plus tôt sera le mieux !

 

En attendant ces échéances, bonne et heureuse année 2007 !

 

 

Publié dans Actualité

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