L'essence et le juste prix

Publié le par David Méheut

Même si on constate une certaine accalmie, les cours du pétrole ont connu une grande augmentation ces derniers mois provoquant une hausse des prix des carburants à la pompe et la colère de nombreux automobilistes qui en veulent aux compagnies pétrolières qui dégagent de larges bénéfices et à l'Etat qui engrangerait davantages de recettes fiscales. L'opposition socialiste a notamment appelé à une baisse de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers). Une telle surenchère n'est pas à l'honneur des élus socialistes et communistes (même s'il faut reconnaître que si la droite avait été dans l'opposition, il y aurait probablement eu des voix pour s'élever contre les taxes).

Est-il besoin de rappeler que la consommation pétrolière est une des toutes premières causes de pollution qui menace notre planète? Pourtant rien n'est fait parce que nos hommes politiques de droite et de gauche ont peur de froisser l'électeur. La plupart des français seront prêt à admettre que la pollution est un problème grave et qu'il faut faire quelque chose. Mais probablement aucun d'entre eux ne se rend compte qu'il est un pollueur. Les premiers pollueurs sont les individus. Il est trop facile de se décharger de sa responsabilité en la mettant sur le compte des grandes sociétés et du "système". Il a bon dos le "système"!

Ce qui renforce ce sentiment c'est qu'il est vrai que l'impact relatif des actions de chacun est évidemment infime. Mais tous ces gaspillages individuels (appuyer trop fort sur l'accélérateur, mettre une dose un peu forte de produits chimiques dans son évier ou son potager, laisser ses lumières allumées, etc.) ont un impact considérable parce qu'ils sont multipliés par millions.

En somme, la pollution n'est pas la faute d'un système mais l'addition de millions de fautes individuelles! Le captalisme, c'est nous.

Il convient donc de responsabiliser autant que possible les individus-consommateurs. La prise de conscience ne suffit pas. Les humains, pauvres ou riches, sont trop souvent égoïstes (l'auteur de cet article en premier lieu). En réalité, un bon moyen de faire évoluer les comportements consiste à faire que le coût environnemental soit intégré dans le prix.

Ainsi, la hausse du prix des carburants n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Ce ne doit pas être évidemment la seule source de lutte contre la pollution et il convient de promouvoir la recherche publique et privée afin de trouver des techniques moins polluantes rentables. Il n'en reste pas moins que la responsabilisation individuelle est la seule action d'ampleur qui apportera une solution efficace.

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